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Reflexions sur l'actualité politique Française. UA-37856833-1

Le mur des cons.

Une justice impartiale ? Manifestement, pas pour un certain nombre de juges du Syndicat de la Magistrature...

Atlantico a obtenu une vidéo tournée en cachette du "Mur des Cons" du Syndicat de la Magistrature. Il expose dans son local syndical la tête des adversaires - et des justiciables ? - à abattre. Parmi eux, de nombreux hommes politiques de droite, des intellectuels… et des journalistes. Une curieuse conception de la justice...

C'est un magistrat qui a fait cette découverte. Accompagnant un collègue au siège du Syndicat de la Magistrature à Paris, ce juge apolitique et non syndiqué a eu la surprise de constater la présence d'un gigantesque panneau dans la salle principal du local syndical, surplombé d'une affichette sur laquelle était écrit "Mur des Cons".

(voir vidéo ci-dessus)

Créé en 1968, le Syndicat de la Magistrature représente 1/3 des magistrats de l’ordre judiciaire. Proche de la gauche, il a appelé en 2012 à voter contre Nicolas Sarkozy.

C’est la garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui a ouvert son 46e Congrès en novembre dernier.

La liste n'est pas close. Le Mur des cons est d'ailleurs évolutif. Chaque magistrat syndiqué est invité à y placarder une prochaine victime. "Avant d'ajouter un con, vérifiez qu'il n'y est pas déjà", averti une seconde affichette placée au milieux des photos.

Effaré, notre visiteur a eu le réflexe de filmer ce Mur des cons à l'aide de son iPhone.

S'agit-il d'une plaisanterie, comme on pourrait en voir dans un local lycéen ? (Essayez donc de plaisanter avec un magistrat en le traitant de "con", vous verrez ce qu'il vous en coûtera). Ou d'un innocent folklore syndical que l'on pourrait comprendre s'il s'agissait de camionneurs ou de sidérurgistes ?

Mais le problème est que cette liste noire a été dressée par des magistrats qui se montrent eux-même très sourcilleux lorsqu'il s'agit de poser pour autrui les limites de la liberté d'expression en matière d'injure et de diffamation.

Certaines personnalités qui figurent sur le Mur des Cons en ont d'ailleurs fait l'amère expérience. On se souvient de l'affaire Zemmour. Brice Hortefeux a lui aussi été condamné pour une simple plaisanterie jugée "xénophobe" par la 17e chambre correctionnelle. Le raisonnement juridique des magistrats était d'ailleurs un peu spécieux puisque Brice Hortefeux a été relaxé en appel par des juges qui ont souligné l'erreur d'analyse du premier jugement.

Mais l'essentiel n'est pas là. Le Mur des Cons du Syndicat de la Magistrature semble constituer bien moins un "tableau de chasse" réunissant ceux qui ont déjà eu à connaître des foudres de la justice, qu'une future charrette de justiciables qui auront peut-être du souci à se faire le jour où d'aventure ils se retrouveraient devant les tribunaux.

Qu'ont donc en effet les syndicalistes-magistrats à reprocher à Etienne Mougeotte, Yves Thréard, Patrick Le Lay, David Pujadas, Alexandre Adler, François Baroin, Luc Chatel… qui n'ont jamais été condamnés, si ce n'est de ne pas être suffisamment porteurs des valeurs de gauche et d'extrême gauche dont le Syndicat de la Magistrature se fait le porte-étendard ? Voilà pourquoi ce petit "pilori privé", installé dans un local syndical - au sein d'un bâtiment du ministère de la justice ! - est une forfaiture qui déconsidère ceux qui en sont à l'origine. Ce mur de la honte constitue une faute grave qui autorise à s'interroger sur les messages - voire les consignes - que le Syndicat de la Magistrature est susceptible de faire passer à ses adhérents.

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